Postcomunism


L’image de la „femme politique” dans les medias post-communistes
 

IONELA BĂLUŢĂ
[The University of Bucharest]

Abstract:
The analysis of mass-media discourses is a privileged lenses for the study of legitimate and valorised political roles and identities that contribute to the construction of political space. The role of such discourses is even more relevant for building the public image of political women since gender stereotypes, spread and consolidated through media, are essential for establishing the categories of capital that are more efficient for a political career. Based on a four-month daily monitoring of two major newspapers, this study shows that during their second postcommunist decade, Romanian political women have been rather absent from the mass-media discourse, their image being either negligeable and neutralized by the masculine rules of the political game or placed within the range of the exotic and/or mondenity.

Keywords: media and political roles; political profession; gender/women and politics; romanian posctomunism

Le discours médiatique joue un rôle central dans le fonctionnement de l’espace politique actuel, dans la diffusion et le renforcement des représentations sociales et des stéréotypes; la „médiatisation de la vie politique”1 est une dimension incontournable de toutes les analyses portant sur la communication politique. En même temps, comme le souligne très bien Erik Neveu, le pouvoir de consécration et d’influence de la presse doit être toujours soumis à une sociologie du champ et de la profession de journaliste: „leur pouvoir (des journalistes) et ses limites doivent être pensées comme une relation et non comme une substance, d’où l’importance de l’analyse de rédaction, du rapport aux sources, d’une économie politique du rapport entre entreprises de presse et journalistes”2. Le champ journalistique de la Roumanie postcommuniste est traversé par des enjeux économiques, politiques, sociaux et professionnels complexes, qui relèvent, entre autres, d’une période de reconstruction d’un espace démocratique de la liberté de parole. Les „effets sociaux et politiques” des medias sont mis en évidence par de nombreuses analyses3, le discours médiatique devenant un révélateur des transformations sociétales et une entrée privilégiée dans la reflexion sur l’espace politique roumain postcommuniste.


Médias, rôles et profession politiques

Les médias jouent un rôle incontournable dans l’obtention de la notoriété, ressource tellement valorisée dans les courses électorales et les luttes politiques en général; elles contribuent donc à la configuration de la „profession politique”, à l’élaboration et à la validation des rôles „légitimes” à assumer sur la scène politique. De ce fait, „les médias jouent un rôle important dans la construction d’un modèle féminin ou masculin de rapport à la politique”4. L’image médiatique des femmes politiques n’est pas neutre, mais imbue de stéréotypes et de clichés qui renvoient à une tension entre les représentations du féminin et les représentations du pouvoir5. La professionnalisation du champ politique et l’élaboration des rôles politiques sont traversés par des représentations du genre qui prolongent l’association traditionnelle du masculin au public, au politique, au pouvoir et qui consacrent les pratiques et le savoir-faire existant dans l’espace politique (donc masculins), en les transformant dans des critères de réussite „professionnelle”6. D’une part, très souvent les journalistes préfèrent une approche différenciée des acteurs politiques femmes et hommes, avec, dans le cas des femmes, une attention accrue accordée à l’aspect physique, aux questions familiales, aux qualités traditionnellement supposées féminines, telles l’écoute, la douceur, le soin des autres, etc7. D’autre part, plusieurs femmes politiques choisissent de jouer la carte d’une identité féminine spécifique, qui leur apporterait une ressource propre dans l’espace politique (plusieurs recherches portent sur ce sujet en France)8. Entre les deux positions, toujours en mouvement, l’observation de Christine Guionnet et Erik Neveu me paraît très utile: „Reconnaître les usages stratégiques et circonstanciés de genre (ou d’autres identités, par exemple ethnique, culturelle, etc.) ne doit pas toutefois conduire à une vision réductrice du rôle joué par cette variable dans le jeu politique. La dichotomie identité stratégique (et donc variable discursive, présentée comme différenciante par les acteurs eux-mêmes) / contrainte identitaire, identité héritée et contraignante (et donc variable objective, s’imposant en elle-même à tous) est largement artificielle. Les acteurs peuvent intérioriser certains stéréotypes et les reproduire inconsciemment, tout en contribuant à les renforcer plus ou moins selon leurs éventuelles stratégies. Des interactions incessantes peuvent exister entre usages stratégiques du genre et des contraintes liées aux rapports de force entre les sexes.”9

L’historiographie roumaine n’est pas trop riche en analyses sur la construction du genre dans l’espace politique, ni sur l’usage du genre qu’on peut faire dans le discours médiatique en relation avec la profession politique10. Les quelques études sur la présence et l’image des femmes dans la presse écrite11 mettent en lumière des éléments récurrents et stéréotypés, qui les confinent en fait au privé, au mondain, au non-politique: une disproportion entre les articles qui ont des „personnages” principaux des hommes respectivement des femmes; la relégation des femmes du côté de l’exceptionnel et du négatif; la présence précaire des femmes dans les articles qui portent sur le/la politique.

Daniela Rovenţa Frumuşani considère que „les stratégies de marginalisation de l’expérience féminine sont doublées de mécanismes discursifs d’invisibilité, tels: l’utilisation des professions prestigieuses exclusivement au masculin; l’hypertrophie des identités de genre au détriment des identités professionnelles (le notaire X, repris ensuite par „la femme”); la surévaluation des indicateurs physiques et de statut marital (la jeune femme, la belle blonde, l’épouse de X) au détriment de l’identité propre.”12 Outre la sous-représentation des femmes „politiques” dans la presse écrite et visuelle, deux autres facteurs contribuent à une construction médiatique différente du féminin et du masculin et à l’invisibilité des femmes comme professionnels de la politique: les femmes sont surreprésentées dans des émissions de divertissement, à destination „familiale”; le statut professionnel féminin par excellence est celui de „vedette”; les références à la famille et aux rôles „traditionnels” des genres est dominante dans la cas des articles/émissions qui ont des femmes pour personnages principaux13.

Quelle est l’image des femmes politiques dans la presse roumaine actuelle? En quelle mesure existe-t-il des caractéristiques intrinsèques à certaines „positions” ou „rôles” politiques et qu’en est-il de la construction sociale du genre à l’intérieur du „capital corporel” légitime et valorisé dans l’espace politique roumain? Voilà les questions autour desquelles s’organise ma réflexion. Mon hypothèse est que la présence des femmes politiques dans les pages des journaux roumains relève à la fois d’une construction sociale du genre qui exacerbe la différence biologique, donc naturelle des sexes (incorporée par les hommes aussi bien que par les femmes) et du monopole masculin sur le la définition des conditions d’accès et des ressources mobilisables dans l’espace politique.

Je propose une analyse du discours médiatique sur la présence des femmes en politique, à partir d’une motorisation de la presse généraliste roumaine actuelle. Plus précisément, j’ai dépouillé deux quotidiens nationaux de grand tirage – Adevărul14 et România liberă15 – pendant une période de 4 mois, du 1er septembre au 30 décembre 2011. Par leur grand tirage et leur diffusion nationale, les quotidiens choisis constituent une entrée privilégiée dans la réflexion sur les représentations sociales diffusées par les medias. La période concernée, sans constituer un intervalle politique exceptionnel, s’étale de la rentrée parlementaire jusqu’aux fêtes/vacances d’hiver: du point de vue méthodologique, travailler sur „l’ordinaire” peut avoir une valeur heuristique dans l’investigation du „sens commun”.


Les femmes politiques, entre l’invisibilité et l’exotisme

Dans les 4 mois analysés, les deux quotidiens accordent peu de place aux femmes politiques. Dans le quotidien România liberă, seulement 5 articles portent sur les femmes politiques. Plus précisément, quatre de ces articles parlent de Monica Macovei (les numéros du 16 septembre, 5 octobre, 19 octobre et 14 novembre) et un autre d’Ecaterina Andronescu (numéro du 3 octobre). Les articles sur Monica Macovei ont un ton sobre et traitent des thèmes „techniques”: la corruption de la justice et les déclarations de la députée européenne relèvent soit de son „expertise” juridique, soit de sa position de vice-présidente de PDL et de ses revendications – plutôt marginalisées – de réforme du parti. L’article sur Ecaterina Andronescu est plutôt négatif, car il reprend un scandale public lié à l’examen de baccalauréat; l’ancienne ministre de l’enseignement, recteur de l’Université Polytechnique de Bucarest, est associée aux groupes d’hommes politiques qui auraient l’intérêt de maintenir „le marché” des universités privées.

Le quotidien Adevărul est plus généreux: pendant la période étudiée 18 articles parlent des femmes politiques:
– trois sont liés à un thème introduit par le président Traian Băsescu lors de l’école d’été de l’Organisation de jeunesse du Parti Démocrate-Libéral (PDL): „vous devez trouver une Margaret Thatcher et vous aller avoir un leader”, lance-t-il aux jeunes démocrates-libéraux (5 septembre, p.7). Les réactions ne se laissent pas attendues: George Scripcaru, vice-président PDL, considère que „un personnage politique féminin, quelque fort qu’il soit, ne serait pas sur le goût du peuple roumain, qui est trop misogyne […] Margaret Thatcher pourrait être un homme, d’autant plus qu’elle a été meilleure que beaucoup d’hommes” (5 septembre, p.7). La grille de Margaret Thatcher est imposée aussi aux deux candidates pour la fonction de présidente de l’Organisation des Femmes de PDL: Sulfina Barbu et Andreea Paul Vass. Le rôle de la femme en politique est défini en prenant comme canon le modèle de Margaret Thatcher: professionnalisme, expérience, sang-froid, doctrine de droite, ambition, concurrence sont des „ressources” considérées obligatoires pour la réussite d’une femme dans la politique. Ces „valeurs” (traditionnellement masculines de la sphère politique) sous-tendent les réponses des deux femmes politiques pendant leur campagne. Aucune revendication de renouvellement de ce modèle, mais un effort de s’y inscrire avec succès; le seul élément disons „spécifique” est la „misogynie” des femmes, évoquée par les deux politiciennes, comme explication de la réussite encore limitée des femmes dans la politique (10-11 septembre, p. 12). Il s’agit d’une autre marotte du sens commun, issue de la représentation de la politique comme espace masculin et du désintérêt des femmes pour la politique, et qui, reprise en tant que telle, voire même renforcée par les femmes politiques, ne fait que maintenir une représentation au masculin du rôle et de la l’espace politique.
– quatre articles sont consacrés à Monica Macovei ayant, en grandes lignes, les mêmes sujets et caractéristiques de România liberă era (14 septembre, 17-18 septembre, 19 octobre, 27 octobre).
– deux articles dévoilent les affaires malhonnêtes de deux femmes politiques: une ex-ministre (Sorina Placintă, numéro du 3 novembre, première page) et une ex-présidente du Parti conservateur (Daniela Popa, numéro du 15 décembre, pp. 6-7).
– quatre articles font référence à des femmes politiques, les sujets développés étant d’ordre plus général (tels les fonds européens) (15 septembre, 22 septembre, 10 novembre, 17 novembre). Il s’agit en fait d’analyses critiques, qui signalent des situations dans lesquelles l’absorption ou l’administration de l’argent européen posent problèmes.
– un article porte sur le contexte dans lequel le ministre du travail Sebastian Lazaroiu a été démis de ses fonctions étant remplacé avec Sulfina Barbu (17-18 septembre). La présidente de l’Organisation des Femmes de PDL est présentée brièvement, sur un ton plutôt neutre, les discussions autour de l’ancien ministre étant plus amples.
– un article est consacré à une actrice qui a été aussi députée dans la législature 2004-2008, mais la place accordée à son activité politique (très, très réduite, par ailleurs) est presque nulle (29 septembre).
– un (seul) article s’arrête sur la parution d’Elena Udrea dans Tabu16 et attire l’attention sur la discrimination à laquelle elle est soumise: le maire de Constanta, qui avait lui aussi accepté de paraître dans les pages de la même revue, sans provoquer la „révolte” publique (11 novembre).
– un article sur des „négociations politiques” au sujet des élections locales, qui reprend des déclarations d’Elena Udrea, en tant que présidente de l’Organisation PDL de Bucarest, sur la possibilité de collaboration avec Gigi Becali (27 septembre).
– un article avec la nouvelle ministre des transports, Anca Boagiu, qui est en général consacré à l’agenda public et politique, mais qui touche aussi, par deux questions, le sujet de la présence des femmes dans la politique. Tout en minimisant l’existence des „barrières de mentalité” qui empêcheraient l’entrée et la réussite des femmes dans la politique, Anca Boagiu reconnaît que pour le moment il est peu envisageable qu’une femme puisse devenir président du pays; en plus, elle admet aussi – sans le mettre en question – qu’il existe des différences de pensée et d’approche entre les deux genres et que, à cause du nombre restreint de femmes dans la politique, „l’intégration dans ce milieu masculin est plus difficile” (14 octobre).
– un autre article parle du langage grossier – avec beaucoup d’allusion sexuelles – utilisé par les hommes politiques et reprends l’injure adressé par un politicien à une femme politique: „tu es une putain politique” (9 décembre)
– enfin, l’article le plus étendu, paru dans l’édition de week-end du 29-30 octobre, est consacré aux diètes et aux silhouettes des femmes politiques, avec de nombreuses photos. Comment maigrissent les vedettes de la politique? Plusieurs femmes politiques dévoilent le secret de leur diète, toutes étant préoccupées par leur aspect physique. A la fin de l’article, il y a un passage sur les hommes politiques, qui eux aussi s’intéresseraient à leur silhouette: mais seulement trois noms sont cités, une seule photo et quelques lignes sont destinés à ce sujet; tandis que dans le cas des femmes politiques les détails et les photos abondent. De toute la période étudiée, c’est l’article le plus long et le seul qui parle de 9 femmes politiques, tous partis confondus.

Le dépouillement des deux quotidiens pendant quatre mois a mené à un premier constat qui a influencé l’option méthodologique initiale d’une analyse de contenu thématique: le nombre réduit d’articles qui parlent – même de façon marginale – des femmes politiques a suggéré plutôt l’option d’une présentation rapide de ces articles, pour donner une idée de quoi on parle, quand on parle enfin des femmes politiques. Un deuxième constat général est que, du point de vue de l’orientation du discours, la majorité des articles de ce corpus empirique sont plutôt négatifs (on y parle d’affaires malhonnêtes, de problèmes dans la gestion des fonds européens, etc.)

Même les articles apparemment „objectifs” et „neutres”, consacrent une construction différenciée du genre en politique: d’une part, la présence extrêmement réduite des femmes dans les articles et les analyses sur le champ politique maintient l’image du monopole masculin de la politique; deuxièmement, les sujets traités renforcent l’idée que seule l’expertise peut recommander une femme pour la scène politique. Sauf que les canons de cette expertise et du rôle politique (comme par exemple la négociation des positions de pouvoir) suivent une perspective traditionnelle de l’espace politique – où le pouvoir se décline au masculin.

Au total, on pourrait affirmer que les femmes politiques ne sont pas un „sujet” pour la presse écrite analysée. Néanmoins, si on se rapporte au cadre théorique esquissé, cette conclusion doit être raffinée et développée. D’une part, les études sur le genre soulignent à maintes reprises que les silences ou les absences ont toujours une signification. Dans ce cas, il me semble que la présence extrêmement réduite des femmes dans les pages des journaux observés est plutôt le signe d’une construction de l’espace et des rôles politiques qui maintient le canon de la politique au masculin.

Les médias assignent les femmes soit à l’invisibilité, soit à l’exotisme. Pourquoi invisibilité? Si elles respectent les règles du jeu politique, les femmes politiques s’effacent derrière „l’expertise”, le professionnel de la politique. Dans ce cas, il devient difficile de faire du genre une „ressource stratégique” (des tentatives ont existé, mais la presse écrite de la période analysée n’enregistre aucune). L’exotisme s’inscrit dans la recette de succès des médias actuels: dans le cas des femmes politiques il se traduit dans l’exacerbation de la féminité, dans la sexualisation du corps. Les allusions et les métaphores sexuelles présentes dans les journaux analysés, la présence, dans un corpus aussi réduit, d’articles et de photo qui exhibent la beauté et le corps féminins s’inscrivent dans une double logique: pour ce qui est de l’espace politique, c’est la logique de la différence et de l’exotisme. Les femmes deviennent ainsi une „espèce” à part dans le paysage politique, elles sont visibles en tant que femmes mais leur légitimité est douteuse et difficile. D’autres part, cette assignation des femmes politiques à la féminité et à la corporalité s’inscrit dans le processus social de construction différencié des genres, repris dans le discours médiatiques, comme le montre les analyses citées au début de cet article.

 

NOTE

1 Jacques Gerstlé, La communication politique, Presses Universitaires de France, 2e edition, Paris (1993) : 36-45.
2 Erik Neveu, Sociologie du journalisme, 3e éd, La Découverte, Paris (2009) : 83.
3 Une analyse très utile des logiques et des enjeux à l’œuvre dans la reconfiguration de l’espace médiatique roumain postcommuniste est offerte par Mihai Coman, Mass media în România post-comunistă, Polirom, Iaşi (2003).
4 Christine Guionnet, Erik Neveu, Masculins / Féminins. Sociologie du genre, Armand Colin, 2e édition, Paris (2009) : 313.
5 Voir en ce sens les analyses très intéressantes de Marlène Coulomb Gully, Présidente : Le Grand défi. Femmes, Politique et Medias, Payot, Paris (2012) ;Aurelie Olivesi, Implicitement sexiste? Genre, politique et discours journalistique, Presses Universitaires du Mirail, Toulouse (2012).
6 Deux numéros thématiques de la revue Politix sont consacrés à la professionnalisation de l’espace politique contemporain et à l’utilisation du genre dans la construction des identités politiques: Politix, 1994, Numéro 28 et Politix, 2002, no. 60,
7 Voir en ce sens le volume collectif Catherine Achin et alii Sexes, genre et politique. Economica, Paris (2007), de même que l’analyse de Delphine Dulong, Frédérique Matonti, „ L’indépassable „ féminité ”. La mise en récit des femmes en campagne ” in Lagroye (J.), Lehingue (P.), Sawicki (F.), dir., Mobilisations électorales. Le cas des élections municipales de 2001, PUF, Paris (2005).
8 Delphine Dulong, Sandrine Levesque, „Une ressource contingente. Les conditions de reconversion du genre en ressource politique”, Politix, no. 60, 2002 : 81-111.
9 Christine Guionnet, Erik Neveu, Masculins / Féminins : 319.
10 Pour un aperçu historiographique sur l’analyse des femmes politiques en Roumanie, v. Ionela Băluţă, „Le Parlement roumain à l’épreuve du genre Les femmes politiques dans la législature 2004-2008”, Studia Politica, vol X, no 1/2010 : 123-151.
11 Daniela Rovenţa-Frumuşani, Otilia Dragomir, Adina Brădeanu, Romina Surugiu, Femei, cuvinte şi imagini. Perspective feministe, Polirom, Iaşi, 2002 ; Daniela Rovenţa-Frumuşani, Adriana Stefanel, „Identité narrative et identité discursive des femmes politiques roumaines”, in Récits et fictions dans la société contemporaine, sous la direction de Christiana Constantopoulou, l’Harmattan, Paris (2011) : 61-85.
Laura Grunberg, coord., Mass media despre sexe, Tritonic, Bucureşti, 2005, Imaginea femeilor şi bărbaţilor în mass-media şi publicitate, rapport ALTFEM 2011 : http://www.altfem.ro/stiri/imaginea-femeilor-si-barbatilor-in-mass-media-si-publicitate.
12 Daniela Rovenţa-Frumuşani, „Identitatea feminină şi discursul mediatic în România postcomunistă”, in Daniela Rovenţa-Frumuşani, Otilia Dragomir, Adina Brădeanu, Romina Surugiu, Femei, cuvinte şi imagini. Perspective feministe : 37.
13 Laura Grunberg, coord., Mass media despre sexe.
14 La compagnie Adevarul était en 2011 majoritairement la propriété de Dinu Patriciu, le seul roumain qui se retrouvait dans le classement Forbes des milliardaires de la planète.
15 Depuis 2010, Dan Grigore Adamescu est le seul propriétaire de Romania Liberă (detenue auparavant par The international commitment of WAZ Media Group). Dan Grigore Adamescu occupe en 2012 la quatrième place dans le classement des milliardaires roumains.
16 Elena Udrea a accepté à plusieurs reprises de paraître sur la couverture des magazines sur papier glacé (The One). La suite de photos de la revue TABU (le numéro de novembre 2011) a été très médiatisée, les postures sexy et provocatrices ont produit des commentaires abondants tant dans la presse mondaine ou de scandale, que sur les chaînes de télévisions qui se recommandent comme chaînes d’information.

 

IONELA BĂLUŢĂ – Conferenţiar univ.dr., director al departamentului de „Ştiinţe Politice, relaţii internaţionale şi studii de securitate” din cadrul Facultăţii de Ştiinţe Politice, Universitatea din Bucureşti.


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